Il y a soixante ans, Andriy Melnyk était inhumé au cimetière de Bonnevoie. Celui qui affichait sa proximité avec le Prince Félix, avait tenté d’occulter sa complicité dans la Shoah

L’homme trouble

d'Lëtzebuerger Land vom 18.10.2024

Le 1er novembre marquera le soixantième anniversaire de sa mort. Enterré au cimetière de Bonnevoie, Andriy Melnyk a traversé les fracas de la chute des empires d’Europe centrale, les violences politiques de l’entre-deux guerres, les crimes génocidaires de la Deuxième Guerre mondiale et l’opacité des services de renseignement de la Guerre Froide.

Andriy Melnyk est né dans une famille de fermiers le 12 décembre 1890 dans le village de Volia-Yakubova près de Lemberg, l’actuelle ville de Lviv en Ukraine. À l’époque, la région est incorporée à la Galicie orientale, c’est-à-dire qu’elle fait partie de l’empire austro-hongrois. Les Ukrainiens de la Galicie orientale sont gréco-catholiques, des orthodoxes qui ont reconnu l’autorité du pape romain au XVIe siècle. La région est également peuplée de Polonais et de Juifs. Comme l’écrit l’historienne Marie Moutier-Bitan, le voisinage de ses différentes communautés ne signifie pas familiarité entre elles, et encore moins cordialité. Les Polonais sont souvent propriétaires des terres agricoles où travaillent les Ukrainiens. Les Juifs sont cantonnés au commerce à cause des restrictions passées, qu’avait édictée l’Église. Les ouvriers agricoles ukrainiens doivent dépenser leurs maigres salaires dans les échoppes des commerçants juifs. Les propriétaires terriens polonais occupent la majorité des postes de députés au Parlement austro-hongrois. Le Métropole gréco-catholique de Lemberg est un des rares représentants des Ukrainiens au Parlement : On y voit tout l’archaïsme de cet empire.

Devenu adulte, Melnyk part à Vienne étudier les sciences agricoles. En 1914, la guerre éclate. Il devient officier au sein des Tirailleurs de la Sitch, une unité ukrainienne de l’armée austro-hongroise, et combattra les troupes tsaristes russes qui envahissent la Galicie. Le Prince Félix de Bourbon-Parme sert également dans l’armée austro-hongroise dans la même région. Melnyk est capturé en 1916 par les Russes.

À côté de l’Ukraine incorporée dans l’empire austro-hongrois, il y a l’Ukraine de l’empire tsariste. Une diversité d’ethnies et de langues s’y côtoient. En plus des Russes et des Ukrainiens, il y a des minorités comme les Allemands et les Tatars. Dans l’empire tsariste, cinq millions de Juifs, dont la plupart parlent le yiddish, sont obligés de vivre dans la « Zone de Résidence », la partie occidentale du territoire russe, allant de la Mer Baltique à la Mer Noire. Les Juifs sont exposés aux violences, et sont victimes de pogroms en 1882 et 1903. L’Empire russe a imposé sa langue dans l’administration et l’éducation. Cependant, malgré les restrictions, la langue et la culture ukrainiennes émergent depuis le XIXe siècle. De nouvelles idées nationales et sociales circulent de manière clandestine.

En février 1917, le Tsar Nicolas II est renversé à Saint-Pétersbourg. Le socialiste Symon Petlioura crée alors la République Populaire d’Ukraine. Les Tirailleurs de la Sitch se mettent à son service. Melnyk seconde Ievguen Konovalets, qu’il avait rencontré comme prisonnier de guerre, et se voit promu chef d’État-Major. Le président Petlioura doit faire face à l’Armée rouge de Trotski, ainsi qu’à la Garde blanche d’Anton Dénikine qui veut rétablir la monarchie. Une quatrième force en Ukraine sont les anarchistes de Makhno. Les armées font et défont des alliances. La guerre civile voit des bandes de soldats s’attaquer aux populations. La communauté juive est visée. Au total, on estime qu’entre 50 000 à 200 000 Juifs ont été assassinés en Ukraine lors de pogroms ; environ quarante pour cent de ces victimes sont attribuées à l’armée de Petlioura, menée par Melnyk et Konovalets.

Dans ces nouveaux régimes vacillants, les complots sont légion. La République Populaire d’Ukraine finit par être défaite par les bolcheviques qui promettent la dictature du prolétariat. L’Ukraine devient une république fondatrice de l’URSS et la Galicie passe à la Pologne. Lemberg devient « Lvov ». En 1922, Melnyk revient en Galicie et travaille à la gestion des terres du Métropole de Lvov. Le jeune État polonais fait face à des tensions politiques et ethniques. Environ un tiers de la population n’est pas polonaise. Les Ukrainiens comptent pour un cinquième de la population. Ils se sentent humiliés par l’État polonais. La cathédrale gréco-catholique ukrainienne de Chełm est ainsi consacrée au culte catholique polonais. Les anciens combattants ukrainiens de 1917, dont Konovalets et Melnyk, fondent une organisation militaire qui s’attaque aux propriétaires terriens polonais et lance des tentatives d’assassinats contre les nouveaux leaders de la Pologne.

En 1929, l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN) est créée. Selon les documents des services de renseignement soviétiques, Melnyk est le chef de l’OUN pour la Galicie orientale. Comme la plupart des organisations secrètes, l’OUN se cache au sein de la population et cherche des appuis étrangers, notamment en Allemagne. Le gouvernement polonais réplique aux attentats par la « pacification » de la Galicie. En 1934, cette guerre culmine avec l’assassinat du ministre de l’Intérieur polonais. Les assassins sont jugés et emprisonnés. Parmi eux : Stepan Bandera. Il incarne la jeune génération de l’OUN.

En URSS, la politique fédérative de Lénine a permis la réémergence de la langue et de la culture ukrainiennes. Staline casse ce développement culturel. Il veut également collectiviser les terres et réquisitionner les céréales pour financer l’industrialisation de l’URSS. Staline compte briser la faucille pour forger un marteau plus lourd. En Ukraine, il ordonne d’utiliser toutes les menaces pour atteindre les quotas agricoles. La politique stalinienne mène à l’Holodomor, une famine qui fera cinq millions de morts en Ukraine en 1932-1933 (Le régime soviétique niera ces famines jusqu’à la fin des années 1980). La population rurale d’Ukraine en sera la première victime. En Galicie, l’OUN assassine un diplomate soviétique en représailles.

En 1938, Kovovalets est assassiné à Rotterdam par un agent soviétique, Pavel Sudoplatov, le futur commanditaire de l’assassinat de Trotsky. Melnyk prend alors la tête de l’OUN. Il continue la collaboration avec l’Allemagne, notamment son service de renseignement. L’officier chargé des relations avec l’OUN est Erwin Lahousen, un proche du chef de l’Abwehr. Les nazis espèrent manipuler certains groupes ethniques pour conquérir et exploiter les territoires d’Europe centrale au profit de l’Allemagne. Les membres de l’OUN sont intégrés au département sabotage et subversion de l’Abwehr. Ils apportent leurs connaissances des régions ukrainophones en Europe centrale et un réseau de partisans cachés parmi la population. En 1938, les hommes de Melnyk participent à l’invasion de la Tchécoslovaquie et proclament une république ukrainienne dans les Carpates. Cependant, après l’invasion, ce territoire est offert à la Hongrie, également alliée de l’Allemagne. Les leaders de l’OUN sont frustrés de « l’ingratitude » des Allemands. Ce sera une constante des relations entre les leaders de l’OUN et les leaders nazis. En 1939, l’OUN participe à l’invasion de la Pologne. Nouvelle volte-face des Allemands qui offrent à l’URSS l’est de la Pologne. En Galicie, les Soviétiques déportent 140 000 personnes susceptibles de s’opposer à eux ou appartenant aux « classes bourgeoises ». Les Polonais en sont les principales victimes. Bandera est libéré de sa prison polonaise. Une rivalité commence entre lui et Melnyk, deux factions se créent.

Dans la Pologne occupée, le géographe ukrainien Volodymyr Kubiyovych, proche de Melnyk, se met au service d’Hans Frank, le gouverneur allemand. Il espère une position favorable pour les Ukrainiens dans la hiérarchie raciale que les Nazis imposent en Pologne. Kubiyovych crée une administration et une police auxiliaire ukrainiennes qui aide le régime nazi dans sa guerre et les déportations. La cathédrale de Chełm est rendue aux Ukrainiens. Les terres qui appartenaient aux Juifs sont distribuées aux fermiers ukrainiens.

En prévision de l’invasion de l’URSS, l’Abwehr crée deux unités ukrainiennes. Le bataillon Roland de Melnyk et le bataillon Nachtigall de Bandera. La veille de l’invasion de l’URSS, Melnyk écrit une lettre à Adolf Hitler, lui assurant être son meilleur allié. Il se dit prêt à construire une nouvelle Europe « libre des juifs, des bolchéviques et des ploutocrates ». Nous arrivons à la période la plus trouble de la vie d’Andriy Melnyk.

A partir de juin 1941, les deux bataillons ukrainiens participent à l’invasion de l’Ukraine soviétique. Lors de la retraite, les agents du NKVD soviétique exécutent les prisonniers détenus dans les prisons. En Galicie, ils tuent 3 000 prisonniers, dont des membres de l’OUN. Les troupes allemandes et le bataillon Nachtigall entrent à Lviv le 30 juin 1941 et découvrent le massacre des prisonniers. Des membres du bataillon Nachtigall et les membres locaux de l’OUN s’attaquent aux Juifs dans le premier pogrom de Lviv. Celui-ci dure plusieurs jours. Le 2 juillet, les Einsatzgruppen d’Otto Rasch arrivent à Lviv et participent au massacre. 12 000 personnes sont tuées. Du 25 au 27 juillet, un nouveau pogrom cause la mort de mille à 2 000 Juifs. Parmi les victimes se trouve l’ingénieur Josef Bloch. Avant la guerre, il avait senti la montée des tensions ethniques et avait organisé des tournois de football pour essayer d’endiguer la haine. Il reste quelques photos de ces massacres. On y voit les victimes déchirées par la foule devenue meute. Ces photos ont été prises par la propagande allemande pour « illustrer la révolte des peuples d’URSS contre le judéo-bolchévisme ». Le massacre des prisonniers par le NKVD sera utilisé pendant longtemps comme « explication » au pogrom.

Dès le 30 juin, les membres de l’OUN proclament l’indépendance de l’État ukrainien. Les Allemands s’opposent à cette initiative unilatérale. À Cracovie, Bandera est arrêté et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Cependant, il est traité comme un otage de marque. Ses conditions de détention sont très différentes de celles des autres prisonniers du camp.

En Bucovine, une région aujourd’hui divisée entre l’Ukraine et la Roumanie, le bataillon Roland de Melnyk participe à l’invasion avec les troupes roumaines et allemandes. Les Einsatzgruppen commencent la Shoah par balles. En un mois, la quasi-totalité des Juifs de Bucovine est assassinée. Des membres locaux de l’OUN participent au génocide. A Babi Yar, en septembre 1941, certains de ces hommes participent aux meurtres de 33 000 Juifs en détenant et dépouillant les victimes avant leur assassinat par les Einsatzgruppen. On force les corps des victimes dans les fosses à coups de bottes.

Dans l’Ukraine occupée, les partisans de Melnyk servent dans l’administration et la police auxiliaire. Ils collaborent à l’Holocauste et à la déportation de deux millions d’Ukrainiens comme « Ostarbeiter » en Allemagne. Après la guerre, Nikola Sjoma raconte comment un policier l’avait menacé d’incendier sa maison et de tuer sa mère s’il ne partait pas travailler en Allemagne. L’adolescent sera réduit en esclavage dans une usine souterraine.

Cependant, la collaboration entre les Allemands et les hommes de Melnyk reste conflictuelle. Certains collaborateurs ukrainiens sont déportés ou exécutés. Les partisans de Bandera tentent d’établir un rapport de force avec l’Allemagne pour créer une Ukraine indépendante. Ils fondent l’UPA (Armée Insurrectionnelle Ukrainienne), une organisation à la fois en conflit avec l’armée allemande et les différents groupes de résistants. Ses militants s’attaquent aussi aux partisans de Melnyk qu’ils perçoivent comme des collaborateurs. En août 1943, l’UPA commet les massacres de Volhynie contre les populations polonaises d’Ukraine, tuant 80 000 personnes. Pour les belligérants, s’attaquer aux populations permet de changer la démographie ethnique d’un territoire, de détruire d’éventuels soutiens aux mouvements adverses, ou d’utiliser des civils comme otages. Les troupes nazies peuvent instrumentaliser « cette guerre dans la guerre » pour affaiblir l’UPA et les autres groupes de combattants. Elles préparent « l’espace vital » de l’Allemagne à l’est.

À Lviv, Otto Wächter, le nouveau gouverneur allemand, organise la déportation des 525 000 juifs de Galicie orientale vers les camps d’extermination. En février 1943, Melnyk propose à l’armée allemande de former une unité ukrainienne pour combattre l’Union Soviétique. Cette idée sera reprise par le général SS Wächter qui propose à Kubiyovych de former la division SS « ukrainienne » Galicia. En février 1944, Melnyk est interné au camp de Sachsenhausen, accusé d’avoir voulu entrer en contact avec les Alliés. En octobre 1944, le régime nazi le libère, ainsi que Bandera, et leur propose de créer une armée. Melnyk accepte d’abord cette offre avant de changer d’avis. Il part vers la Bavière. En février 1945, Melnyk arrive à Bad Kissingen et contacte les autorités américaines.

Lorsque l’Armée rouge arrive en Galicie orientale en juillet 1944, seulement 15 000 des 540 000 juifs de la région ont survécu à l’Holocauste. Entre 1944 et 1946, les communistes polonais et les soviétiques décident d’un échange de populations entre la Pologne et l’Ukraine soviétique dans leurs nouvelles frontières. 800 000 Polonais sont déplacés, ainsi que 500 000 Ukrainiens. En mars 1947, le vice-ministre de la Défense polonaise est assassiné par l’UPA. En représailles, le régime communiste polonais décide d’accomplir l’opération « Wisla » : 140 000 Ukrainiens sont « transférés » de l’est à l’ouest de la Pologne pour les « assimiler » dans la société polonaise. En quinze années de génocides, de crimes de guerres et d’expulsions, la démographie ethnique de l’ancienne Galicie et de l’Europe centrale est méconnaissable. Des peuples entiers ont disparu et les États sont désormais homogènes.

Selon les Archives nationales du Luxembourg, Andriy Melnyk fait une demande de titre de séjour au Luxembourg le 20 septembre 1945. La gendarmerie grand-ducale décrit Melnyk comme un propriétaire terrien en Pologne, ancien officier bélarusse devenu colonel de l’armée américaine. Les gendarmes notent : « Der Prinz Felix ist ein guter Freund des Interessenten ». Melnyk obtient un titre de séjour de trois mois. L’aide de camp du Palais grand-ducal, Norbert Prussen, est régulièrement informé du renouvellement du titre de séjour. Melnyk travaille comme journaliste pour un journal ukrainien publié à Winnipeg au Canada. En juin 1946, dans une déclaration d’arrivée, un officier de police écrit que Melnyk aurait été détenu au camp de Sachsenhausen du 26 janvier 1941 au 18 novembre 1944. Plus loin, il mentionne une résidence surveillée entre 1941 et mars 1944. L’officier de police n’y voit pas d’incohérence. Dans son dossier dans les Archives Arolsen, Melnyk ne donne pas la date exacte du début de sa détention. En 1963, l’historien américain John Armstrong rédige une histoire du nationalisme ukrainien à partir d’entretiens, dont un qu’il a mené avec Melnyk. Il ne fait pas mention de la « résidence surveillée » de ce dernier.

Lors des procès de Nuremberg, le premier témoin présenté aux juges par les enquêteurs américains est Erwin Lahousen. Le procureur soviétique, Roman Roudenko, le questionne sur le rôle des nationalistes ukrainiens pendant la guerre. Lahousen les décrit comme des agents chargés du sabotage. Son second, Erwin Stolze, déclare que Melnyk et Bandera devaient provoquer des manifestations en URSS. Or, Melnyk est absent des listes de criminels de guerre recherchés par les Alliés. À Lviv, les nouvelles autorités soviétiques bâclent l’enquête sur les pogroms de 1941. La plupart des pogromistes ne sont pas inquiétés, certains travailleront dans l’administration municipale soviétique.

Ce sont ses écrits dans la presse canadienne qui vont amener l’attention sur Melnyk. Le 2 mai 1957, le Jewish Post, un journal publié à Winnipeg, l’accuse d’avoir participé aux pogroms de Lviv. Les partisans canadiens de Melnyk soutiennent qu’il était en détention à Berlin au moment des pogroms. Le Jewish Post doit présenter ses excuses. Or, personne ne lie Melnyk aux pogroms de Bucovine, ni aux massacres de Babi Yar.

En 2018, le journaliste Frédéric Braun cite dans le Woxx un document déclassifié de la CIA datant d’août 1962 : « Melnyk has been living in the Grand Duchy since 1947 at the invitation of Prince Felix in gratitude for the aid that Melnyk had extended to the brother of Prince Felix while both were in the Nazi Sachsenhausen prison camp ». Un document du FBI indique que Melnyk participe en juillet 1964 à une réunion dans l’abbaye bénédictine de « Cler-Vaiux », qui serait située en France. On pense évidemment à l’abbaye bénédictine de Clervaux au Luxembourg. En effet, les archives de l’abbaye le confirment : « Un groupe important d’Ukrainiens viennent tenir leurs réunions à l’Abbaye ; Mgr l’Exarque des Ukrainiens à Paris préside la liturgie ». Cet Exarque était sous l’autorité d’Ivan Buchko, une ancienne connaissance à Melnyk de Lviv. Après la guerre, Buchko finance les recherches de Volodymyr Kubiyovych à Paris pour écrire une encyclopédie de l’Ukraine. Selon le juriste, Philippe Sands, Ivan Buchko aurait également caché le général SS Otto Wächter à Rome. Ce dernier mourra sans être jugé en 1949.

Andriy Melnyk décède le 1er novembre 1964 à Cologne où il avait été transféré pour des soins. Il est enterré le 7 novembre au cimetière de Bonnevoie. Son décès est annoncé dans le Wort. L’année suivante, le quotidien de l’archevêché mentionne une messe organisée en son honneur à l’église de Bonnevoie. Plusieurs centaines de membres de la diaspora ukrainienne sont présents. La gendarmerie fait un rapport pour le Procureur, rappelant la proximité avec le Prince Félix et mentionnant une gerbe de la famille grand-ducale. Sur la tombe de Melnyk, son portrait est engravé. Sous son nom, on lit : « Colonel de l’Armée populaire ukrainienne ». Andriy Melnyk a préféré cacher son rôle pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Bibliographie :

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Harward, Grant T, Romania’s Holy War : Soldiers, Motivation and the Holocaust, 2021
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Lebedinsky, Iaroslav, Skoropadsky et l’édification de l’État ukrainien (1918), 2010
Fejtö, François, Requiem pour un empire défunt : Histoire de la destruction de l’Autriche-Hongrie, 1993
Shtif, Nahum, The pogroms in Ukraine, 1918-19 : prelude to the Holocaust, 2019
Armstrong, John A., Ukrainian Nationalism, 1963

Archives :

Archives Nationales du Luxembourg
Archives de la CIA
Archives du Service de renseignement extérieur de l’Ukraine
Archives de l’Abbaye Saint-Maurice de Clervaux
Archives Arolsen – International Center on Nazi Persecution
Archives du Jewish Post
The Avalon Project, Lillian Goldman Law Library, Yale Law school
Internet Encyclopedia of Ukraine, Canadian Institute of Ukrainian Studies (University of Alberta)

Alejandro Marx
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