Sa nomination à la Culture a enthousiasmé le monde culturel : Sam Tanson (déi Gréng) se montre en ministre engagée, qui va au théâtre et côtoie les artistes. Un entretien sur ses priorités en arts visuels

Ouvrir des portes via la culture

La ministre de la Culture Sam Tanson (déi Gréng) à Venise
Foto: Sven Becker
d'Lëtzebuerger Land vom 17.05.2019

d’Land : Le Conseil international des musées Icom, créé en 1946 et dont le Luxembourg est membre, a lancé un appel public en-ligne1 pour une nouvelle définition du musée. Quelle est la définition que vous donneriez en tant que ministre de la Culture ?

Sam Tanson : Hm, c’est difficile de donner une seule définition… Je dirais que c’est un endroit où on peut découvrir des choses, que ce soit de l’art ou notre histoire, et ce ensemble avec d’autres. Pour cela, il est essentiel que le musée soit un endroit ouvert, accessible, aussi dans son esprit. Les Museum Days de ce week-end sont une expérience importante parce qu’ils sont désormais établis comme événement dans le calendrier culturel, que l’accès y est gratuit dans plus d’une quarantaine de musées à travers le pays et que les musées organisent des programmes spéciaux qui attirent les familles avec enfants notamment, pour lesquels une visite dans un musée peut ouvrir une porte vers un nouvel univers.

Quel est le genre de musées que vous visitez ?

Personnellement, je suis fan de musées d’art, surtout d’art contemporain. Mais avec mes enfants, nous visitons surtout beaucoup de musées dédiés aux sciences et à la technique. Alors le Naturmusée est parmi nos favoris, ou encore le Science Center. J’apprécie les expositions qui combinent les deux aspects, qui mettent en perspective l’art et les sciences.

À l’aune de la troisième année culturelle du Luxembourg à Esch-sur-Alzette et dans sa région en 2022, quel musée manque encore au Luxembourg ? Sachant que pour la première année culturelle, celle de 1995, il y avait un seul musée national, au Marché-aux-Poissons, qui était en charge aussi bien de l’histoire de l’art que de l’histoire naturelle. Depuis lors, les infrastructures d’expositions ont été démultipliées, il y en a sept dans la seule capitale, plus de nombreux musées plus ou moins professionnels sur une palette thématique très large, de l’imprimerie à l’histoire rurale, à travers le pays. Est-ce qu’il y des sujets qui manquent à vos yeux ?

Je crois que l’offre est déjà assez complète, si on voit que le réseau des musées régionaux Mulux participe avec 45 musées aux Museum Days : la palette est effectivement très large. Mais il y a deux domaines sur lesquels nous sommes en train de réfléchir, de chercher une solution quant à leur traitement ou valorisation :

Premièrement, il y a le patrimoine industriel, sur lequel beaucoup a déjà été fait2, pour lequel des structures existent Mais j’aimerais y apporter plus de cohérence d’ensemble et une meilleure interconnexion de musées et bâtiments qui existent et de ceux qui vont s’y ajouter encore. Je pense aux potentialités inexploitées d’Esch-Schifflange, friche pour laquelle la société Agora est en train de développer un concept de valorisation comprenant aussi beaucoup de logements, le quartier Nei Schmelz à Dudelange et les halles industrielles de Belval, ou celle, absolument géniale, de Differdange… Toutes ces structures, j’aimerais les sauvegarder et, surtout, leur trouver une nouvelle destination, qui permette qu’elles aient une nouvelle vie, sans faire oublier leur fonction première.

Le deuxième grand thème à développer encore est celui de notre histoire d’art nationale. Là, ma priorité sera le lancement, assez vite, d’un centre de documentation. Nous avons déjà créé un poste et engagé une personne pour ce faire au Musée national d’histoire et d’art. Je viens de visiter l’atelier de Théo Kerg avec son fils, qui a gardé le moindre article de presse sur son père. C’est déjà un tel foisonnement pour un seul artiste… Mais il m’importe de ne pas créer une histoire de l’art nationale à deux vitesses, où il y aurait d’un côté ceux qui exposent au Casino ou au Mudam et de l’autre ceux qui restent cloisonnés dans une structure locale.

Justement, votre prédécesseur à la Culture, Xavier Bettel (DP), avait annoncé la création d’une « Galerie nationale d’art luxembourgeois » (Gnal), qu’il voulait installer dans le bâtiment que la Bibliothèque va quitter d’ici la fin de l’année, boulevard Roosevelt. Allez-vous réaliser ce projet ?

Comme je viens de le dire, ma priorité est un « centre de documentation », parce que des pans entiers de notre histoire de l’art ne sont pas traités de manière adaptée pour une scène de l’art contemporain qui s’est beaucoup professionnalisée ces dernières années. Depuis mon arrivée au ministère, j’ai eu beaucoup de réunions avec les intéressés, et les attentes vis-à-vis d’une « Naga » comme l’appelle le collectif Richtung 22 [pour « Nationalgalerie », ndlr.] divergent fortement : certains artistes me disent qu’ils ont besoin de plus de possibilités d’exposer, d’autres professionnels me répondent qu’ils ont peur d’une ségrégation. Je veux surtout éviter cette division du milieu.

Vous venez de concéder, dans votre réponse à une question parlementaire socialiste, que, bien que vous veuillez la garder à long terme, la stabilisation et la restauration de la Halle des soufflantes ne pourront plus être réalisées d’ici 2022, alors même que les organisateurs d’Esch-capitale culturelle comptaient non seulement y installer leur quartier général, mais aussi leurs principales expositions. Néanmoins, et c’est un fait que le jury européen avait aussi souligné, il manque de grandes infrastructures de ce genre dans la région, pour exposer notamment. Quelles sont alors les alternatives que vous proposez ?

J’ai toujours dit et je le répète : nous voulons garder la Halle des soufflantes et nous voulons trouver une utilisation durable. Donc nous sommes en train de sonder par rapport à nos besoins ce qui ferait sens dans ce quartier où il y a déjà l’Université du Luxembourg ou la Rock-hal. Néanmoins, j’ai la responsabilité d’assurer la sécurité du public et des professionnels, et actuellement, nous ne pouvons la garantir. Si j’ai le chiffre correct en tête, 43 pour cent des dalles en béton sur le toit sont abîmés, donc il est hors de question d’y faire entrer des gens. Et les délais sont trop brefs maintenant pour 2022.

J’avais bien conscience, dès mon assermentation en décembre, qu’Esch 2022 voulait utiliser la halle. Ils ont depuis développé leurs intentions en présentant leur projet de « digital arts centre ». C’est pourquoi nous avons eu, avec mon homologue aux Infrastructures François Bausch [déi Gréng, ndlr.], une première réunion sur la Halle des soufflantes dès le mois de décembre. Le Fonds Belval avait déjà sondé la structure, et il y a quelques semaines, les responsables du Fonds Belval et des Bâtiments publics nous ont expliqué que ce ne serait plus possible d’achever les travaux en deux ans. Néanmoins, nous ne baissons pas les bras pour autant, il reste encore une série de possibilités à Belval, aussi pour des projets d’envergure. Mais je ne veux rien annoncer à ce stade, attendons d’avoir des certitudes.

Pour l’équipe de la coordinatrice générale Nancy Braun et du directeur artistique Christian Mosar toutefois, le temps presse. Depuis l’annonce officielle, en automne 2017, qu’Esch allait être capitale européenne de la culture, les déconfitures se suivent et se ressemblent. Est-ce que vous croyez que cette année peut encore devenir une réussite ?

Bien sûr que ce sera une réussite. Je ne crois pas que nous puissions nous permettre autre chose. Et j’ai pleinement confiance en Nancy Braun et Christian Mosar, ils ont de bonnes idées. Et la région s’y prête, elle profitera certainement du nouvel élan que cette année culturelle lui apportera. Ils peuvent compter sur moi, je vais m’engager à les aider là où je le pourrai. Après, malheureusement, je n’ai pas de baguette magique non-plus.

Ce supplément spécial Musées paraît à l’occasion des Museum Days, dont le thème international est « Les musées, plateformes culturelles : l’avenir de la tradition ». On peut estimer que le volet « tradition », dont se nourrit cet « avenir » est celui des collections. Or, en règle générale, les musées luxembourgeois ont très peu de moyens à leur disposition pour développer leurs collections. En 2014, le Mudam avait même désaffecté sa ligne budgétaire fixe de 620 000 euros pour acheter des œuvres afin de pouvoir payer ses frais courants. Est-ce qu’il y a une réflexion, au ministère, pour revaloriser ce volet de l’activité des musées, en lui octroyant plus de moyens financiers par exemple ?

Les collections sont essentielles pour les musées, à commencer par le Mudam. Il est vrai que ce musée a dû commencer à zéro et que la collection a souvent souffert de restrictions budgétaires. Mais c’est pour cela que nous voulons augmenter sa dotation budgétaire les prochaines années3. La situation du MNHA est un peu différente, bien qu’il achète aussi des œuvres d’art contemporain. En général, je trouve que la politique d’acquisition de l’État devrait être mieux structurée et plus transparente. Je parle des œuvres que nous achetons en tant que ministère, pour le compte de l’État. Je voudrais un inventaire de ce qui est entre les mains de l’État afin que, dans une deuxième étape, nous puissions valoriser ce patrimoine, par exemple en le numérisant et en le rendant accessible sur internet.

La digitalisation est le grand thème de ce gouvernement – le mot apparaît à 33 occurrences dans le programme de coalition – et il a même son ministère dédié, sous la responsabilité politique du Premier ministre Xavier Bettel lui-même. Elle s’applique aussi à la culture, où le poste réservé à la « stratégie numérique nationale » passe de 520 000 euros en 2018 à 800 000 euros cette années. Où en est cette stratégie par rapport aux musées ?

Marianne Backes, qui en assure la supervision, est très active, aussi dans le domaine des musées, où elle peut compter sur certaines institutions qui sont aux avant-postes, comme par exemple le
Musée national d’histoire et d’art. La première chose qu’il nous faut encore assurer, c’est d’avoir un inventaire fiable de toutes nos collections avant de pouvoir les numériser et les rendre accessibles partout et tout le temps. C’est en cours.

Quelle est votre définition du service public dans le domaine de la culture, notamment dans les musées ? Cette question concerne avant tout le Mudam, qui est une Fondation, mais dont le principal « sponsor » est l’État, bien que le musée cherche aussi à attirer des mécènes. Vous avez nommé le premier conseiller de gouvernement du ministère de la Culture, Jo Kox, au conseil d’administration du Mudam. Est-ce aussi pour veiller au grain, c’est-à-dire à l’utilisation des fonds publics ? Et quelle importance accordez-vous au mécénat privé ?

J’estime que, dans tout le domaine culturel, l’apport du mécénat privé est très important, non seulement côté finances, mais aussi pour tout ce qui est dons et legs. C’est un bel engagement de la part de la société civile. Mais nous ne pouvons pas baser notre politique culturelle sur des engagements privés. Nos institutions culturelles doivent avoir les moyens nécessaires pour pouvoir fonctionner correctement, et pour cela, les moyens privés ne peuvent pas être décisifs.

Il y a eu une tendance récemment, du côté de la politique comme du côté de certaines institutions, de croire que la dotation publique devrait avant tout couvrir les frais de fonctionnement – personnel, chauffage et assurances – et que pour la programmation culturelle, il faudrait chercher ailleurs, par exemple auprès des mécènes. Vous ne le voyez pas ainsi ?

Non, pas du tout. Bien que les frais de fonctionnement augmentent sans cesse, et bien qu’il soit très bien que la société civile s’engage dans le domaine de la culture, la politique ne peut en aucun cas se dégager de sa responsabilité. Aussi en ce qui concerne les frais de programmation culturelle.

Depuis sa création, en 2006, le Mudam n’arrive pas à trouver la sérénité, constamment ballotté entre des intérêts divergents, entre ceux qui veulent qu’il montre de l’art moderne et ceux qui le veulent plus contemporain, ceux qui y voient une institution muséale et ceux qui voudraient qu’il soit surtout le cadre plaisant de leurs réceptions mondaines... Ce ballottement perdure quel que soit le ministre, le président ou le directeur. Pourquoi est-ce que ce musée ne trouve pas la paix ? Après plusieurs départs de personnes à des postes-clés, vous aviez souligné qu’il s’agissait d’une institution indépendante, mais recommandé à la directrice Suzanne Cotter de s’adjoindre les services d’un consultant professionnel. Où en est cette procédure ?

Il s’agit d’une institution paraétatique qui a sa propre personnalité juridique. Mais l’État y a un rôle à jouer, via le financement, mais pas seulement. C’est pourquoi je n’ai pas seulement nominé Jo Kox, mais aussi la curatrice Danielle Igniti et le collectionneur Patrick Majerus, qui vont renforcer le lien du Mudam avec le milieu culturel. Je crois que nous sommes désormais dans un bon processus d’amélioration, où l’évaluation de ce consultant nous apportera des éclairements utiles quant aux forces et faiblesses de la structure. Cet expert a vu tout le monde de manière anonyme, il a parlé au personnel, à la direction, aux administrateurs et a vu Jo Kox et moi. J’attends qu’il me présente son anaylse pour en tirer les conclusions qui s’imposent. Mais je voudrais insister sur le fait que tout n’est pas mauvais au Mudam, loin de là. Il y a souvent d’excellentes expositions, comme actuellement celle consacrée à Bert Theis…

Qui dit collection dit aussi besoin de place : depuis au moins deux décennies, les musées se plaignent d’un manque de stockage pour leurs collections, souvent éparpillées à plusieurs endroits. Plusieurs ministres avaient déjà promis d’y remédier. Allez-vous y apporter une solution – même si c’est un sujet invisible pour le grand public ?

Le stockage est un besoin réel et urgent de nos musées. Le MNHA par exemple dispose de sept endroits de stockage différents. Nous avons réalisé une évaluation des besoins et établi un programme reprenant les volumes nécessaires. Mais ce n’est pas évident au Luxembourg, au vu du prix des terrains. En tout cas, nous voulons créer des synergies et regrouper les stockages.

Depuis deux ou trois ans, le ministère de la Culture voulait jouer un rôle plus important dans le domaine des arts plastiques en organisant lui-même des expositions, avec la série thématique Intro au Konschthaus beim Engel. Or, cela s’est avéré difficile, vous avez tenté plusieurs organisations, avec appel à projets ou jurys etc. Vous avez laissé entendre que la formule pourrait changer, que le Konschthaus beim Engel, qui appartient à l’État, pourrait être intégré au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain ?

C’est ce que je voudrais, bien qu’il y ait encore quelques réticences. Mais je voudrais que ce soit acté dans le projet de budget pour 2020, parce qu’il faut une gestion plus professionnelle de ces expositions. Je ne dis pas que ceux de nos collaborateurs du ministère qui s’en occupent ne sont pas bien, mais ils ont beaucoup d’autres choses à faire et ne peuvent fournir l’accompagnement nécessaire aux artistes. L’Engel deviendra un espace d’exposition pour les jeunes artistes à la sortie de la fac ou de l’académie, qu’ils soient Luxembourgeois ou originaires de la grande région. Le Casino est une structure professionnelle qui peut garantir l’encadrement nécessaire à des artistes débutants, du commissariat d’exposition jusqu’à la communication, en passant par le catalogue. Ainsi, cela deviendra une étape pour les jeunes, dans le cheminement de leur carrière, avant le Casino ou le Mudam.

Vous venez d’inaugurer le pavillon luxembourgeois à la biennale de Venise, occupé cette année par Marco Godinho avec le projet Written by water. Après les architectes l’année dernière, c’est la première fois que l’art contemporain quitte la Ca’ del Duca pour s’installer à l’Arsenale4. Pourquoi est-ce important que le Luxembourg soit à Venise ?

L’œuvre de Marco Godhino est formidable. Il touche de manière poétique à de nombreuses questions actuelles, tel que l’identité, notre rapport à l’autre, nos ressources naturelles. Il s’est approprié ce lieu nouveau pour le Luxembourg de manière très sensible et je suis extrêmement contente pour lui que son pavillon ait eu un tel retentissement médiatique international. C’est mérité.

Quand on voit quel coup de projecteur cela a apporté aux artistes qui y sont allés précédemment, comme Su-Mei Tse [elle pointe du doigt une photo issue de la vidéo L’Écho de Su-Mei Tse accrochée au mur du bureau, ndlr.], mais aussi Filip Markiewicz ou Martine Feipel & Jean Bechameil, on se rend compte de l’importance en termes de visibilité que cela apporte. La même chose vaut pour la photographie et la présence aux Rencontres d’Arles ou le théâtre au festival d’Avignon.

Est-ce qu’il s’agit alors d’une sorte de « nation branding », qui aide le Luxembourg à avoir une bonne image à l’international ? Ou autrement dit : est-ce que l’art a une fonction ?

[Réfléchit, perplexe]. Euh. Si l’art peut contribuer au « nation branding », tant mieux. Mais le terme me fait toujours hésiter. Une fonction ? Non, certainement pas dans le sens d’un « retour sur investissement ». L’art est tout simplement essentiel, élémentaire à mes yeux. Pour moi, personnellement, il est même vital. Et afin que cela le devienne pour le plus grand nombre, je mise sur la médiation culturelle. C’est pour cela que j’ai recruté Nadine Erpelding [ancienne responsable de la médiation au Mudam, ndlr.], afin qu’elle développe cet aspect des publics. Nous voulons repenser les concepts comme le Kulturpass ou Cultur’All. Parce que l’art ouvre notre horizon ; il peut être beau et perturbant, plaire et questionner le monde.

Vous voulez faire en sorte que plus d’argent arrive dans la poche de ceux qui font cet art qui nous bouleverse et nous éclaire : les artistes. Comment voulez-vous y arriver ?

En premier lieu en augmentant les budgets des petites structures, centres culturels régionaux, petits théâtres et en conventionnant davantage d’asbl qui existent depuis un certain temps. Ce sont eux qui paient les artistes et pour pouvoir les rémunérer de manière juste, ils doivent disposer des fonds nécessaires. Les conventions n’ont pas été indexées. Or, si de plus en plus d’argent part dans les frais de fonctionnement rien ne subsiste pour la programmation qui paie les artistes pour leurs œuvres.

Je veux également revoir les dispositions d’aide pour les artistes et nous travaillons sur les dispositions relatives à la TVA ensemble avec le ministère des Finances.

1 https://icom.museum/fr/activites/normes-et-lignes-directrices/definition-du-musee/

2 En 2009, le projet de loi pour la restauration des hauts-fourneaux comprenait notamment un concept de Centre national de la culture industrielle (CNCI) développé par le Fonds Belval, en collaboration avec des groupes de travail de spécialistes en la matière, publié entre autres ici : https://www.fonds-belval.lu/media/publications/68/Concept_CNCI.pdf . Le CNCI a finalement fait les frais de la crise économique de 2008 et n’a jamais été ressorti.

3 De 7,1 millions d’euros en 2018, la dotation budgétaire affectée à la Fondation Musée d’art moderne grand-duc Jean passe graduellement à 8,064 millions cette année, pour atteindre
8,646 millions d’euros en 2022. En comparaison : le Musée national d’histoire et d’art luxembourgeois dispose de 9,343 millions cette année et de 10,5 millions en 2022. Le Centre Pompidou-Metz a un budget de fonctionnement annuel de quelque 13,5 millions d’euros et n’a pas de collection propre, s’alimentant auprès de celle de la maison-mère à Paris, et le Moma de New York a un budget annuel de 150 millions de dollars, qu’il autofinance sur le marché des mécènes et du public.

4 Le budget annuel pour ce pavillon a substantiellement augmenté, de 250 000 à 400 000 euros. La décision de changer de lieu avait été annoncée par Xavier Bettel et Guy Arendt en 2017.

josée hansen
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